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L    a       n    u    i    t        m    é    c    a    n    i    q    u    e      

(extrait)

de son plein gré
            l'électricité 
   du soir qui passe
         me fait pleurer

 

        parfois les mots
                en amazone
                  en équilibre
                          et en été

Service des urgences
4 heures du matin
Une femme 45 ans
Mange des biscuits pour chien

de celui qui ne voulait rien dire
nous ne savons rien

Paysage


Sur la commode rousse où se nourrit le marbre
Entre le bord et Dieu et sa barbe sauvage

Entre les troncs cintrés centenaires sans âge
Paysage roussi dans le clair des arbres

L'horloge à demi-nue les aiguilles en épi
Carillon merveilleux de semblables folies

Les travailleurs


aux nez pelés
aux ongles sales
les travailleurs retapent des remparts

leur gueule
en cul de poule mâle
crache sur la route une verdure onctueuse

à la fin du mur
ils iront plus haut dans les montagnes
prendre une rivière et l’enserrer d’un pont
et partir sous les bois

Mourir ! Courir ! Cracher d’autres étoiles !

Schopenhauer


Il est concentré
Recroquevillé
Sonore

Ses yeux entrent dans la matière
Son visage change comme les saisons

Il lit
Tourne les pages
Avance
Se transforme

Il est intelligent

Ombre

 

Elle marche au soleil
Nudité sur sa chair
Butinant sous le ciel
Cette rime légère

Elle croque un rayon
Une flaque géante
D’ombres et de citrons
Elle est la femme aimante

Sol
Soleil
Solitude
Abritons-nous sous l'arbre
Où l'ombre est fraîche et plate

Fumeur de mots


Nous sommes des oiseaux sans ailes
Des chiens sans poils
Des flammes sans feu

Nous sommes tout et rien
Fumant des mots
Comme des corbeaux

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